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A l'ère du tout à l'image et de l'iconophagie galopante, de l'inflation des techniques de production et de reproduction et de leur prodigieuse sophistication, l'art même s'est penché sur la question combien complexe du statut de l'image de même qu'en regard de la multiplication de pratiques artistiques de type appropriationniste, de la tendance sans cesse accrue des plasticiens à recycler des images prélevées du domaine public, sur la définition juridique du droit à l'image.
Outre un état de la question, en matière de droit, sur l'appartenance des images soulevant la délicate tension entre protection de droits et liberté d'expression et
un exposé des licences d'utilisation libre appliquées au numérique conçues par Creative commons, ce dossier comprend une série de contributions induisant diverses mises en perspective. De l'analyse de la sacralisation mélancolique du deuil de l'image amorcé dans les années 90 à l'énoncé des stratégies de recomposition de celle-ci, de la tentative d'articulation d'une typologie iconographique récurrente dans le champ actuel de l'art à l'étude des rapports consubstantiels que l'image entretient avec l'écrit, gageons que ces essais éclairent quelque peu la nature et le statut de l'image d'art qui tend à se soustraire à toute définition en ce qu'il charrie le tout-venant de l'image et les formes visuelles de la pensée.
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