Ministère de la Communauté française de Belgique 


l'art même
L'Edito
 
 
CHRISTINE JAMART
Rédactrice en chef
 

Comment le temps fait-il (l)'œuvre? Telle est la réflexion engagée en ce numéro d'automne, dans la foulée de la Biennale de Lyon placée sous le signe de L'expérience de la durée. A ce questionnement certes trop ambitieux que pour être envisagé dans toute son amplitude, cette édition répond par le développement de trois angles d'approche que sont, d'une part, la temporalité de l'œuvre d'art issue de la modernité et de l'âge contemporain envisagée en ses diverses déclinaisons, d'autre part, celle, nouvellement activée et démultipliée, de l'art vidéo et, enfin, une analyse critique de cette biennale d'auteur(s) que sous-tend un intitulé aux accents phénoménologiques.
Sans développer ici les multiples facettes que revêt le temps dans la relation triangulaire œuvre/auteur/spectateur, notons, tout de même, qu'il en est un, celui d'une histoire de l'art récente, à être, toujours d'avantage, sollicité et revisité.
Ces effets de revival, dans la foulée d'une post-modernité friande de citations et de recyclages, semblent, à l'instar de ceux à l'œuvre dans L'expérience de la durée en appelant, comme en l'édition précédente, à la résurgence massive d'une esthétique psychédélique héritée des sixties1, constituer un mode opératoire de plus en plus sollicité.

1. Voir, à ce propos, la rétrospective consacrée par le Palais de Tokyo à l'artiste français Robert Malaval, Robert Malaval, kamikase, jusqu'au 8.01.06 de même que l'exposition collective Summer of Love. Art of the Psychedelic Era à la Schirn Kunsthalle de Francfort, jusqu'au 12.02.06

 

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